Kaleidoscope

Fairfield Parlour/Kaleidoscope

Avez-vous déjà écouté une chanson avec l’impression étrange que quelque chose dans votre ventre se serrait ? Comme si ceux qui avaient composé et interprété le morceau touchaient quelque chose d’enfoui très profond en vous, sans que vous ne puissiez mettre vraiment le doigt dessus…  J’ai cité, dans « La légende de Lee-Roy Gordon » (mon dernier roman) l’extrait d’un titre de Fairfield Parlour, un groupe londonien actif de 1967 au début des années 70.

C’est un groupe qui n’a jamais vraiment percé… Disons qu’il est bien connu et révéré des spécialistes de rock psychédélique mais que ça s’arrête là. Je n’ai pas de goût pour les exposés, alors je dirais juste ceci: le groupe s’est aussi appelé Kaleidoscope et leur premier single, « Flight from Ashiya », raconte le crash d’un avion (youpi!).

Ce groupe est pour moi l’exemple ultime de l’injustice. Le génie et le talent mal récompensés. Malgré de nombreux passage en radio à l’époque, le grand public n’a jamais vraiment accroché.

 « Hold my hand, and tell me where we are »

Même si un modeste post de blog ne peut réparer les tragiques erreurs de l’histoire, j’ai envie de parler de Kaleidoscope/Fairfield Parlour en espérant que cela poussera au moins une personne a aller les écouter. Ce groupe réveille en moi, à chaque écoute, un sentiment de nostalgie diffuse. Les morceaux sont gracieux, légers. Est-ce la voix juvénile du chanteur, Peter Daltrey ? Ses textes magnifiques aux accents doux-amers, teintés d’une sincérité « premier degré » à toute épreuve? Est-ce les compositions du guitariste, Eddy Pumer?

C’est peut-être niais de ma part, mais en les écoutant, j’entends des jeunes gens qui se livrent complètement, qui ne plaisantent pas une seconde avec ce qu’ils donnent à écouter. Dans un monde parfois cynique, c’est précieux, les gens qui ne plaisantent pas.

L’épisode « what ze fuck »

Je finis ma petite histoire en précisant que ce groupe a néanmoins eu un succès , et c’est pour le moins sacrément whatzefuck. Les droits de l’une de leurs chansons, « Bordeaux Rosé », ont été rachetés par… Claude François! Cela n’a pas vraiment porté chance à notre Cloclo national puisqu’il s’agit de la dernière chanson qu’il a enregistrée avant de mourir.

Voici l’original :

Voici la version de Cloclo, teintée de rythmes reggae. Attention, ça fait saigner les oreilles… Je ne suis pas une anti Claude François, loin de là, mais sur ce coup-là, franchement il a fait un boulot de sagouin.

Et l’histoire ne s’arrête pas là, car cette chanson a fini par être reprise pour un spot de pub pour du… Bordeaux rosé (logique, quelque part). Si mes sources sont exactes, nos amis aquitains la connaissent tous.

Voilà voilà, c’est tout pour l’exposé 😉 Des bises!

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